CHAIR DE MA CHAIR
D’après un récit d’Aglaja Veteranyi
Ceux qui ont croisé le « Théâtre Fou » de cette possédée, au Sorano il y a quelques années, ne risquent pas de l’avoir oublié ! Créature surgie d’une peinture d’Egon Schiele*, tignasse rousse, regard clair, Ilka Schönbein revient avec son barda, ses chiffons, son camion, ses masques, ses objets détournés et… son corps. Car c’est elle, la marionnette.
C’est son corps qu’elle contorsionne, masque et métamorphose pour jouer de drôles d’histoires dissonantes. Chorégraphe, mime et très étrange danseuse, cette grande marionnettiste reste un mystère. Née en Allemagne, elle vient de la rue. C’est là qu’elle a commencé et l’immense succès rencontré depuis n’a rien changé. L’univers d’Ilka Schönbein est stupéfiant de créativité, extravagant, envoûté.
*Stéphanie Tesson, l’Avant-Scène théâtre.
Chair de ma chair est l’adaptation d’un récit d’Aglaja Veteranyi*, née en 1962 à Bucarest dans une famille d’artistes de cirque qui fuit la Roumanie pour s’établir à Zurich. En piste avec son père dès l’âge de 3 ans, l’enfant trop vite grandie révèle comme une suite d’instantanés les rapports avec la mère, les joies et l’adversité, le déracinement, fulgurances d’une mémoire poétique puisée dans la quintessence des sentiments. Ici, tous les pays sont à l’étranger. Le cirque est toujours à l’étranger. Mais dans la caravane, c’est chez nous. J’ouvre la porte le moins souvent possible pour que chez nous ne s’évapore pas.*
L’artiste et l’auteur se ressemblent comme deux soeurs. A la magie des mots de l’une se greffe la puissance poétique des images de l’autre. Ce dialogue avec l’enfant qu’elles furent, traversé d’éclats de rire, de naïveté et de mélancolie, nous parle du désir de vivre.
*Pourquoi l’enfant cuisait dans la polenta, Aglaja Veteranyi, L’Esprit des Péninsules.
Collaboration artistique Mary Sharp et Britta Arste. D’après des extraits du texte d’Aglaja Veteranyi, Pourquoi l’enfant cuisait dans la polenta, Editions d’en Bas, l’Esprit des Péninsules, 2004. Régie Simone Decloedt, Emilie Lenglet.
Production Les Métamorphoses Singulières, Le Grand Parquet.
Coproduction Theater Meschugge, Arcadi (Action Régionale pour la
Création Artistique et la Diffusion en Ile-de-France).
Avec le soutien de la Ville de Paris, du Ministère de la Culture et de la Communication - DRAC Ile-de-France et de la Mairie du 18e arrondissement de Paris.