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CLEMENCE MASSART
Revue de presse :
Clémence Massart
Que je t’aime ! Courrier du cœur
Elle arrive dans une robe fleurie, des chaussures à boucle et un chignon agrémenté d’un nœud. Et nous voilà aussitôt dans les années 50-60… Des lettres de femmes âgées de treize à soixante-treize ans. Elles s’étonnent, s’amusent, s’insurgent, rusent, trépignent, osent, envient, pleurent, regrettent.
Clémence Massart se gausse des fauses prudes, accompagne de tendresse les déroutées, et rend un hymne à toutes, en terminant avec une version flamboyante et fendante du Que je t’aime ! de Johnny Hallyday.
Clémence Massart se gausse des fauses prudes, accompagne de tendresse les déroutées, et rend un hymne à toutes, en terminant avec une version flamboyante et fendante du Que je t’aime ! de Johnny Hallyday.
Brigitte Salino. Le Monde
Comme les amours malheureuses sont fécondes en fruits de l’esprit ! De la gamine de treize ans qui aimerait savoir comment on fait en cas « d’enceintation », à la jumelle qui voudrait bien chiper le fiancé de sa frangine ou l’échanger contre un vélomoteur, de la vieille fille de Tarbes découvrant ses premiers émois sur le tard mais qui refuse le baiser pour cause de dentier instable, jusqu’à la « désespérée » de quinze ans qui hésite entre le suicide et une grande carrière de cinéma, j’en passe évidemment, c’est une épatante galerie de portraits sensibles, « in vivo » en somme car pour chacune elle invente un registre, un accent, un corps même.
L’histoire d’une vie en trois minutes, désarroi compris et rire en sus. Mais si l’on retrouve en Clémence Massart le savoir-faire de la clownesse, le métier d’acteur possédé jusqu’au bout des doigts, la virtuosité enfin de celle qui retombe toujours sur ses pattes, jamais elle ne verse dans ce qui pourrait sentir le mépris. Au contraire, c’est de l’amour en tablettes qu’elle distribue pour ces confidences drôles, crues, en même temps bouleversantes qu’elle tire de l’oubli en leur prêtant ses voix multiples, de tête, de gorge, de ventre, de cœur.
A point nommé, elle empoigne son accordéon et chante comme un matelot… Quelqu’un, vous dis-je.
L’histoire d’une vie en trois minutes, désarroi compris et rire en sus. Mais si l’on retrouve en Clémence Massart le savoir-faire de la clownesse, le métier d’acteur possédé jusqu’au bout des doigts, la virtuosité enfin de celle qui retombe toujours sur ses pattes, jamais elle ne verse dans ce qui pourrait sentir le mépris. Au contraire, c’est de l’amour en tablettes qu’elle distribue pour ces confidences drôles, crues, en même temps bouleversantes qu’elle tire de l’oubli en leur prêtant ses voix multiples, de tête, de gorge, de ventre, de cœur.
A point nommé, elle empoigne son accordéon et chante comme un matelot… Quelqu’un, vous dis-je.
Jean-Pierre Léonardini. L’Humanité
Entre ces lectures, la diseuse agrippe son accordéon et chante délicieusement l’air de Barberine du « Mariage de Figaro », « La mémoire et la mer » de Léo Ferré, « Una furtiva lacrima » de Donizetti, « Jalousie », « Ay vita », du folklore napolitain… et un poème de Robert Desnos qui clôt heureusement cette ode à l’amour. L’harmonie est parfaite.
Le Point
Clémence Massart
La Vieille au bois dormant
Elle descend des goualeuses, des artistes à tripes et tempérament qui ne craignent pas de pousser la note un peu trop fort, pathétique, à la limite du mélo. Comédienne formée au Théâtre du Soleil, elle a conservé le sens du jeu, de l’impro, de la blague qui atteint sa cible. Il y a de la conteuse en elle, et c’est un plaisir de l’entendre évoquer la vieillesse annoncée, avec humour, en se moquant de son physique.
Marion Thébaud. Le Figaro. 5 novembre 2005
Le cabaret de Clémence
Elle arrive avec une longue jupe noire, un voile de veuve, une couronne de reine, une trompette en bouche et un accordéon en bandoulière. Elle chante : « Je suis vieille, je suis moche… » à la Kurt Weil, elle raconte une scène inénarrable de chanteuse recalée de la RATP, valse autour de la scène, reprend des chansons de marins envoyés par le fond par une amoureuse jalouse, parle de la guerre du côté anglais sur l’air de « Yellow Submarine » et du côté allemand avec un « Lili Marlène » canaille, invente un refrain : « Les ennemis d’hier sont les amants d’aujourd’hui, les amants d’aujourd’hui seront les ennemis de demain », dit deux ou trois Desnos en passant, joue une Fanny avec Marius comme on n’en a jamais vu, revient après l’ovation du public juste pour dédier une chanson argentine à une lointaine amie de passage. Clémence Massart est un phénomène de cabaret. Elle ose tout, le verbe cru et la voix à saute-mouton sur tous les registres.
Jean de Leysieu. L’Humanité. Juillet 2005
L’ouverture est solennellement funèbre : le requiem de Mozart à l’accordéon. Mais que les spectateurs ne s’attendent pas à roupiller en paix. « La Vieille au bois dormant » les réveille fissa avec un tour de chant étourdissant de malice et d’émotion. Comédienne hors pair, depuis toujours piquée au fuseau de la fantaisie et des textes forts, Clémence Massart brosse ici le tableau expressionniste et drôlatique d’une vie atypique. Pour se raconter, elle fait siens des chansons, des poèmes et des airs d’opéra qui évoquent la passion et ses cruautés, qui disent la peur de n’être plus désirée. L’humour grinçant de cette enchanteuse fait tout passer, et l’on se dit qu’elle a bien tort de craindre de n’être plus aimée.
Le Canard enchaîné. 26 octobre 2005
Allez découvrir Clémence Massart
Elle a intitulé son récital « La Vieille au bois dormant ». Drôle d’idée ! Et d’ailleurs, est-elle vraiment vieille ?
On pourrait le penser lorsqu’elle entre en scène affublée d’une tenue incroyable, la tête surmontée d’une chapeau à plume comme devaient en porter les cochers de fiacre autrefois, les bras encombrés d’un accordéon trop grand pour elle et d’une petite trompette pour faire bonne mesure. Sur quoi elle entreprend de chanter la triste goualante de la femme qui n’a décidément rien pour plaire. La voix est grave comme il convient mais voilà que, tout à coup, elle monte, saute les octaves et atteint les sommets de l’aigu. Commence alors un étonnant tour de chant entre rigolade chansonnière et tragédie, chansons à boire et chansons de marins. De temps à autre, elle attaque son litron de gros rouge et revient avec son parler cru et ses cordes vocales tout-terrain.
Elle rajeunit à vue d’œil, amuse, émeut et ne cesse d’étonner. Retenez bien son nom : Clémence Massart !
On pourrait le penser lorsqu’elle entre en scène affublée d’une tenue incroyable, la tête surmontée d’une chapeau à plume comme devaient en porter les cochers de fiacre autrefois, les bras encombrés d’un accordéon trop grand pour elle et d’une petite trompette pour faire bonne mesure. Sur quoi elle entreprend de chanter la triste goualante de la femme qui n’a décidément rien pour plaire. La voix est grave comme il convient mais voilà que, tout à coup, elle monte, saute les octaves et atteint les sommets de l’aigu. Commence alors un étonnant tour de chant entre rigolade chansonnière et tragédie, chansons à boire et chansons de marins. De temps à autre, elle attaque son litron de gros rouge et revient avec son parler cru et ses cordes vocales tout-terrain.
Elle rajeunit à vue d’œil, amuse, émeut et ne cesse d’étonner. Retenez bien son nom : Clémence Massart !
Le Parisien. André Lafargue. 5 novembre 2005
Pour qui connaît le parcours hors norme de Clémence Massart, le rendez-vous est à ne pas rater. Clémence, qui n’a pas de nom quand elle apparaît dans les spectacles de Philippe Caubère, personnage légendaire des fantasques tribulations du comédien, retrouve d’un coup toutes les facettes et facéties dont elle a joué au fil de leurs aventures. Elle chante comme pas une, elle se constume comme on n’ose plus, elle raconte des histoires à rendre jaloux les dadaïstes, elle joue Marius et Fanny comme si elle était la seule à les aimer vraiment, elle est marin, elle est putain, elle est midinette, elle est diva. Clémence regagne son nom à la force du poignet. Clémence ressuscite Massart et la fiction devient réalité. Clémence est unique.
Charles Silvestre. L’Humanité. Novembre 2005
Clémence, c’est tout un voyage. On passe du grouillement des marchés où elle chanta pour de vrai aux contes de fées qui la font valser et jouer, simultanément, de l’accordéon et de la trompette. Dès les premières secondes de son tour de chant théâtral, Clémence impose son univers comico-philosophique.
Le Point. 17 Novembre 2005
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