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IL TEMPO
DEGLI ASSASSINI
Revue de presse :
Embarqué durant plus d?une heure dans toutes ces petites choses qui font la vie, avec un Italien et son histoire d?amour, sa vie de drogue ; d?alcool, de maladie..et un Argentin fuyant la dictature, la torture, les assassinés. Embarqué pour plusieurs voyages au cours duquel il aura ri tantôt jaune, tantôt de bon c?ur mais toujours émerveillé par le talent, par les mouvements, par les mimiques des deux comédiens hors pair,le spectateur a vraiment passé sa soirée avec des amis. ..Pas un instant le public n?aura perdu de vue la question qui dérange, qui flotte durant tout le spectacle . « Qu?est ce que l?on fout sur terre ». Et pas un seul instant il n?aura lâché le fil de la dérision et de l?absurde sure lequel se sont promenés deux funambules de talent oscillant entre comique et tragique, tendresse et violence.
La Montagne 15 janvier 2006
Pippo et Pepe sont sur un bateau
C?est un drôle de théâtre que nous déballe Pippo Delbono avec le Temps des assassins. Est-ce d?ailleurs vraiment du théâtre que cette rencontre improbable sur un plateau nu, seulement meublé de deux chaises, de deux personnages qui ne se parlent pas vraiment ? Dont les paroles s?entrechoquent comme des boules de billard pour repartir chacune dans une direction différente. Qui dansent aussi, chantent, hurlent leurs joies, leurs peines leurs désespoir, essaimés dans le vide d?une société égoiste et brutale, sourde et aveugle à la misère, indifférent à la souffrance et au rêve. Pippo et Pepe sont sur un bateau, frêle esquif de leurs destinées ballottées, secouées, malmenées par la vie et ses violences. Deux doux dingues dans un monde de brutes qui nous servent tout à trac leurs petites histoires scintillantes et éphémères comme ces éclats de miroir collées sur les gants de Pepe qui projettent sur le surs et le plafond du théâtre des colonies de lucioles.
C?est l?un des moments magiques et magnifiques de ce spectacle émouvant et réjouissant, baroque et poétique, zébré d?éclairs de tendresse, éclaboussé de jazz et de rock, dans lequel on se laisse embarquer sans s?en rendre compte.
Pippo et Pepe , au travers des bribes d?histoires qu?ils éparpillent comme des confettis, réussissent ce petit miracle de nous faire entrer dans l?intimité de ces êtres à la marge. Le Temps des assassins est un hymne tempétueux à la différence, un chant d?amour ébouriffé, un message d?espoir et de fraternité.
C?est l?un des moments magiques et magnifiques de ce spectacle émouvant et réjouissant, baroque et poétique, zébré d?éclairs de tendresse, éclaboussé de jazz et de rock, dans lequel on se laisse embarquer sans s?en rendre compte.
Pippo et Pepe , au travers des bribes d?histoires qu?ils éparpillent comme des confettis, réussissent ce petit miracle de nous faire entrer dans l?intimité de ces êtres à la marge. Le Temps des assassins est un hymne tempétueux à la différence, un chant d?amour ébouriffé, un message d?espoir et de fraternité.
Pierre Bigot, Ouest France. 20 janvier 2006
« Les deux hommes ne cessent de s?éviter, de se cogner l?un contre l?autre, de s?ignorer puis de s?adresser la parole en un étrange mouvement chorégraphique des corps et des mots. On se touche pour mieux se repousser. On se parle sans s?écouter. Les mots rebondissent, se perdent, happés par des mélodies rock and roll qui emportent tour sur leur passage »
Zoe Lin, L?Humanité. 12 janvier 2004
« Ce spectacle au titre rimbaldien a fait le tour du monde depuis sa création et partout il a parlé à l?être humain, de lui-même. C?est que mine de rien, il pose la question fondamentale et universelle, qu?est ce qu?on fout là ? « Personne n?a vu une petite poupée demande Pippo Delbono, sans réponse de la salle. Il va s?asseoir sur une des deux chaises qui constituent l?unique décor, puis il croise et décroise les jambes comme quelqu?un qui ne sait pas quoi faire de son corps. Suit un faisceau de séquences aussi anodines qu?insolites, de situations d?apparences banales mais fertiles en révolte, de petites choses de la vie qui deviennent soudain de grands vecteurs de poésie, de mystère, d?humour et de subversion »
Jean Marc Stricker, France Inter. 12 décembre 2004
Le continuel passage d?une forme d?expression à une autre, alternant le récit, la danse, la happening, réduit les souvenirs de voyages, l?alcool, la solitude, la tristesse, les « desaparecidos », la drogue, la s?ur lointaine? à des lambeaux déchirés qui flottent dans le vide, au-delà de toute tentation d?organisation d?un discours ou d?un message. C?est l?une des pièces de théâtre les plus lucides et émouvantes de ces dernières années. Inutile d?insister sur l?extraordinaire qualité des acteurs. Leur spectacle est en même temps tendre et violent, tragique et comique, brûlant et glacé. Comme la vie. Et la vie doit être tuée à chaque instant pour la faire renaître et la continuer.
Enrico Fiore, Il Mattino, 19 novembre 1993
Durant une heure qui s?envole, les deux comédiens s?adonnent à une fête, aspergeant d?ironie bouillante des histoires noires publiques ou privées : violences subies, amours tuées, coups d?Etat et overdoses maudites. Ils sont parcourus de frissons d?angoisse et d?une grande dose d?humour ; ils font jaillir des étincelles à la Jango Edwards ou déchaînent les Blues Brothers. Ils font irruption dans l?absurde, avec quelques incursions dans la démence, empruntent au cabaret expressionniste allemand des sonorités de rage, de hargne et de mélancolie.
Les petites chorégraphies qui fragmentent le texte sont autant d?inventions éclatantes, Pippo et Pepe y plongent avec une joie instantanée. En dansant avec maladresse et passion, ils touillent allègrement une matière première faite de tous les gestes quotidiens. Ils offrent au public, comme de vrais amis, leur tendresse perturbante.
Les petites chorégraphies qui fragmentent le texte sont autant d?inventions éclatantes, Pippo et Pepe y plongent avec une joie instantanée. En dansant avec maladresse et passion, ils touillent allègrement une matière première faite de tous les gestes quotidiens. Ils offrent au public, comme de vrais amis, leur tendresse perturbante.
Leonetta Bentivoglio. La Repubblica. 22 avril 1990
Pippo Delbono rêve à un théâtre qui soit une nef sans jugement, et recrée en miniature le monde tel qui gronde.
Bruno Tackels, mouvement.net
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